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Orpaillage : Les femmes du secteur minier commencent le travail de reconversion

Orpaillage : Les femmes du secteur minier commencent le travail de reconversion

Le site d’orpaillage de Yéhou dans la province de Namentenga est fréquenté par les autochtones et les immigrés. L’activité d’orpaillage sur le site est réalisée par les hommes et les femmes, des femmes souvent enceintes ou accompagnées de bébés. L’Association des femmes du secteur minier du Burkina (AFEMIB), dans une logique d’apporter sa contribution à l’amélioration des conditions de vie de ces dernières, a commandité une étude qui a été présentée à ses partenaires le mercredi 12 avril 2017 pour amendement.

 

Le choix porté sur le village de Yehou dans la commune rurale de Bouroum pour l’enquête s’explique par le fait que ses habitants sont favorables à la présence d’une société minière et à la reconversion des exploitants artisanaux à d’autres activités porteuses.

Outre cet aspect, selon l’étude rendue publique le 12 avril 2017, sur un échantillon de 379 individus enquêtés, 79,1% sont des femmes. Seulement 21,9% sont des hommes. Il y a une prédominance nette des  femmes parmi les individus enquêtés.

C’est lors d’un atelier que l’AFEMIB a présenté le rapport à ses partenaires.

Présentes sur les sites d’orpaillage avec tous les risques possibles, la présidente de l’Association des femmes du secteur minier du Burkina (AFEMIB), Aida Tamboura explique avoir constaté « que les femmes participaient à 80% de la production du minerais » sans pour autant avoir un pouvoir d’achat plus élevé.

Au contraire, poursuit-elle, « la pénibilité, les maladies sont le lourd tribut qu’elles payent ». Pourtant, fait remarquer Aida Tamboura, « de plus en plus, le minerai se fait rare et notre vision, c’est de les reconvertir. Toutes les ressources minérales ont une fin », avant de s’interroger, « après les sites d’orpaillage, qu’est-ce qu’elles vont faire ? ». C’est en réponse à cette question que l’étude s’est basée.

Ainsi, le projet de reconversion des orpailleuses sur le site de Yehou a pris en compte 380 ménages vulnérables, 296 femmes et 83 hommes comme groupe cible. Il vise, selon le rapport provisoire, à contribuer au développement et au bien-être des orpailleurs notamment les femmes du site de Yehou à travers une reconversion dans les secteurs porteurs.

Pour ce faire, selon les besoins exprimés par les cibles, de favoriser l’accès au crédit pour des activités génératrices de revenus aux orpailleuses de Yehou, de favoriser l’accès aux terres aménagées et à l’eau pour la production maraichère et de favoriser l’accès à des kits d’élevage. Le budget prévisionnel est de 181 530 000 F CFA  à long terme ou 91 530 000 FCFA à court terme.

« C’est vrai que l’orpaillage rapporte, mais c’est pour un certain temps »

L’idée du projet, selon le rapport, est d’organiser les bénéficiaires en groupe de cinq personnes avec à leur tête un chef qui assurera le recouvrement des prêts. Les montants non récupérables sont ceux relatifs à la réalisation des infrastructures (barrages et aménagement du site), à la gestion du projet et à la formation des bénéficiaires.

A en croire la présidente de l’Association des femmes du secteur minier du Burkina (AFEMIB), Aida Tamboura, son organisation aspire à la création d’activités pérennes pour les femmes. « Il faut alors, dit-elle, les former et les outiller pour qu’elles aient un lendemain meilleur. C’est vrai que l’orpaillage rapporte, mais c’est pour un certain temps ». Aida Tamboura explique également que le présent rapport est la feuille de son association.

« La partie finance est bouclée. Nous n’attendons que ce rapport pour aller sur le terrain et commencer le travail. Ce sera une réalité dans moins de 2 ans », dit-elle.